L'ART AU-DELA DES ALEAS POLITIQUES

    En partenariat avec Les Récréations Châtelaines

              CONFERENCE le 17 mai 2019
par Mme Andrault-Schmidt, historienne de l'art

Lorsque l'on évoque cette période brillante, on se place
généralement du côté du capétien, en l'illustrant par la
cathédrale de Chartres ou les embellissements de Paris
dus à Philippe Auguste, le grand vainqueur de la mémoire
historique : vision théologique qui impose de changer de
focale. Par contagion (annexion de la Normandie, victoire de
Bouvines), on a considéré que la rupture de notre région
avec le royaume d'Angleterre était consommée, ce qui ne
sera pas effectif avant les années 1240. Enfin , comme pour
toutes les époques de bruit et de fureur, l'historien de l'art
dépourvu de sources a tendance à imaginer la stagnation
des commandes et les arrêts de chantier.
Plusieurs éclairages seront proposés pour combattre ces
idées reçues. Sur le continent, "le style angevin" perdure
bien au-delà de la mort d'Aliénor et il n'est pas sûr que
l'adoption de schémas "à la française" ait une signification
politique. En Angleterre  sont construits des édifices d'une
grande originalité dont le décor ressemble à un coup
d'audace : voûtes de Lincoln, façade de Wells. Cette
dernière oeuvre pose la question des continuités,
malgré l'interdit décidé par le pape, l'exil des évêques
et la fermeture des églises.
Ajoutons que l'anniversaire de la Magna Carta en
2015 a produit de nouvelles études et révélé que
Jean sans Terre était sans doute un loser caractériel,
mais qu'il était également pieux et généreux pour
les monastères.

L'Enfance en cage à Roiffé-Saint-Hilaire

                En partenariat avec les Récréation Châtelaines

                          CONFERENCE le 8 avril 2019
                   par M. Antoine Font, guide-conférencier

Le statut de délinquant n'a cessé d'évoluer, sa prise en charge
va connaître de multiples réformes. La colonie de Boulard
ouvre ses portes en 1842 pour occuper aux travaux agricoles
une partie des mineurs de 16 ans détenus à la maison centrale de
Fontevraud.
En 1860 elle devient autonome et prend le nom de colonie
Saint-Hilaire : 300 jeunes seront astreints aux travaux sur les
400 hectares du domaine, car le détenu doit être éduqué par
le travail de la terre et par la religion.
Dans les années 30, une campagne de presse dénonce les
enfants martyrs en uniforme.
En 1940, elle devient une institution publique d'éducation
surveillée et les instituteurs remplacent les surveillants.
L'expérience de Saint-Hilaire inspire les législateurs qui
s'appuient sur les effets bénéfiques des réformes
successives. L'IPES fermera ses portes le 1er juillet 1974.

LA PATRIE EN DANGER

                  En partenariat avec Les Récréations Châtelaines

                          CONFÉRENCE le 18 MARS 2019

                               LA PATRIE EN DANGER
        par M. Jean-Marie Agustin, historien, université de Poitiers

La Patrie, définie par Voltaire comme l'endroit où l'on vit heureux,
est envisagée par les révolutionnaires de 1789 comme un espace
de liberté et de progrès. C'est la terre des droits de l'homme, avec
pour ambition de réaliser le bonheur commun de ses habitants.
En 1792, quand est proclamée la "Patrie en danger", le terme
commence à prendre une autre signification, celle du pays natal
qu'il faut défendre à tout prix. Dès lors le terme évolue vers des
formes de nationalisme qui se manifestent après la guerre de 1870
dans l'idée de "Revanche" et dans la prise de position des Ligues
de droite contre Dreyfus. Le nationalisme, facteur d'exclusion de
tout ce qui n'est pas français, est aux antipodes du patriotisme,
d'où une certaine ambiguïté  durant la Seconde guerre mondiale.
Le régime de Vichy dont la devise est "Travail, Famille, Patrie"
est nationaliste, tandis que la Résistance porte les valeurs d'un
patriotisme vrai, tourné vers une démocratie économique et sociale.
Qu'en est-il aujourd'hui de la notion de Patrie ?

                                     

ASSEMBLEE GENERALE 2019

  L'assemblée générale avait lieu à La Maison de Pays à
Chalais où nous avions réuni 18 personnes.
           
              Rapport moral de 2018 :
Chapelle de La Québrie : l'année 2018 a été marquée
par l'aboutissement des démarches administratives qui
permettent à l'association d'entreprendre des travaux de
sauvegarde avec une délégation de la mairie.

Conférences : nous avons proposé pour la cinquième
année une série de conférences, en partenariat avec
Les Récréations Châtelaines, sous l'égide de l'université
Inter-Âges de Poitiers.

Trois sorties au programme :
. A la rencontre de l'Acadie
. Notre-Dame-La-Grande à Poitiers
. A la découverte de sites remarquables dans le Loudunais

              Projets pour 2019
Chapelle de La Québrie :
       Inscription de la chapelle aux Monuments Historiques
       Demande d'habilitation à recevoir des dons
       Recherche de fonds pour financer les travaux

Conférences : nous proposerons encore une série de
conférences en partenariat avec Les Récréations
Châtelaines.

Sorties : Le Mirebalais
             Découverte de sites remarquables dans le Loudunais.        

MARIE CURIE, la vie d'une femme honorable

       En partenariat avec Les Récréations Châtelaines
                           
                CONFÉRENCE le 11 février 2019
                           
                             MARIE CURIE
                 La vie d'une femme honorable

par M.  Patrice Rémaud, professeur en physique appliquée,
                           université de Poitiers

Marie Curie est une des premières femmes à apparaître sur
la scène des sciences. Sa vie est un exemple de courage et
de ténacité face à un monde exclusivement masculin.
Les obstacles furent nombreux avant d'obtenir ses deux
Prix Nobel. La présentation des péripéties de sa vie de
femme et de sa vie scientifique a permis de mieux
comprendre le beau titre de la biographie de Françoise
Giroud : "Marie Curie, une femme honorable".

                       

DERNIERES NOUVELLES DES DEUX INFINIS

            En partenariat avec Les Récréations Châtelaines

                     CONFÉRENCE  le 14 janvier 2019

         DERNIÈRES NOUVELLES DES DEUX INFINIS
   par M. Jérôme Pacaud, maître de conférences en physique

L'infiniment grand et l'infiniment petit ! Tout un univers. Notre Univers.
Essayer de le comprendre. Immense mystère de l'origine. Notre connais-
sance semble aller à petits pas malgré les technologies nouvelles et la
recherche.
La première évidence des ondes gravitationnelles est apparue en 1974.
En 2015, deux installations aux États-Unis (LIGO) reçoivent un
signal. L'événement est reconstitué et montre deux trous noirs qui se
fondent l'un dans l'autre et fait trembler l'espace-temps, créant une
onde gravitationnelle : la ride sur le plan d'eau au lancer de caillou.
Façon simple de faire comprendre aux non-initiés ce phénomène.

De la relativité générale à la mécanique quantique, de l'équilibre
thermique aux grandeurs arithmétiques, du rayonnement fossile à
la carte de Planck, le conférencier a su capter l'intérêt de son
auditoire par maintes explications scientifiques malgré le  langage
très spécifique. Il nous a fait marcher vers une frontière d'une
réalité inimaginable, d'avant le Big Bang, d'où a jailli la matière
et qui se retrouve dans une étoile, dans une feuille, dans la moindre
particule...!
La naissance et l'évolution de l'Univers sont réglées par une précision
extraordinaire, mais l'heure n'est pas aux certitudes.
Que nous réserve notre volonté de savoir dans le domaine de la
cosmologie ?

METAMORPHOSES - LEGENDES MEDIEVALES

         En partenariat avec Les Récréations Châtelaines

                      CONFẾRENCE le 12 novembre

           MÉTAMORPHOSES - Légendes médiévales
                          par Madame Edina Bozoky,
                      historienne, université de Poitiers

Le thème de la conférence était insolite et a éveillé la curiosité
de l'auditoire puisqu'il traitait de la transformation de l'homme et
de la femme en animal dans les légendes notamment au
Moyen Âge.
Après une introduction sur la métamorphose dans la mythologie
antique où les exemples ne manquent pas, Mme Bozoky nous
dévoila les légendes hagiographiques, textes parsemés de passages
merveilleux à l'historicité hasardeuse, où l'homme et la femme se
transforment en renard, en chèvre et autres et plus précisément,
en Loup Garou, en Oiseau et en Serpent. Un imaginaire que l'on
retrouve dans les Chansons de Geste, chez Cervantès, Molière,
Dumas... et qui s'est prolongé jusqu'à nos jours (Boris Vian,
Harry Potter et les films fantastiques).
Ces thèmes sont utilisés au Moyen Âge comme littératures de
divertissement, de contes pour les gens de cour, souvent lus par
les clercs avec une recherche de valorisation matérielle, de
justice ou de vengeance, de transgression de l'interdit, avec
la notions sous-entendue du bien et du mal qui amena une
période de procès en sorcellerie au XVIème siècle.
Mme Bozoky a offert le fruit de ses recherches afin que chacun
trouve son interprétation à son imaginaire.

Encore des marins !

En partenariat avec Les Récréations Châtelaines

            CONFÉRENCE le 15 octobre
         
        LES MUTINÉS DE LA BOUNTY
             par Mme Françoise Thibaut,
        professeur des universités en droit

Le 27 avril 1789, menée par Flechter Christian, une partie
de l'équipage de La Bounty commandé par le capitaine Blyth
se mutine, abandonnant ce dernier et 18 hommes dans une
chaloupe qui rejoindra le Timor en 43 jours (exploit unique
dans les annales maritimes). La Bounty erre plusieurs
semaines jusqu'à trouver l'îlot de Pitcairn situé hors des routes
maritimes. Îlot paradisiaque, il devient assez vite un enfer,
dévasté par la violence et l'alcoolisme. La Bounty est
désarmée, puis brûlée le 23 janvier 1790, Christian est
assassiné dès 1793 ; les 14 autres mutins survivent avec
une dizaine de femmes. Quatre familles parviennent jusqu'à nos jours.
Ce n'est qu'en 1808 que le capitaine Folger sur Le Topaze
rédécouvre Pitcairn. Suivent en 1828 George Nobb, puis en
1831 un fou sanguinaire, Josuah Fill. En 1856, les Britaniques
transfèrent les 194 âmes de Pitcairn dans l'île australienne Norfolk.

14 SEPTEMBRE : A LA DECOUVERTE DE SITES REMARQUABLES EN PAYS LOUDUNAIS

Prieuré Saint-Jean au Bas-Nueil (commune de Berrie),
son origine rermonte au XIIème siècle et son histoire
se termine, après maintes péripéties, dans un musée du
Massachussettes.

A l'écart des routes fréquentées, l'église évoque
indéniablement le XIIèmpe siècle. Son narthex
est caractéristique, et le gisant de Guillaume
du Rivau repose entre ses murs.

Le manoir de Chandoiseau : construit au XVème siècle,
d'illustres familles en firent leur demeure, en particulier
Jean Odart, chambellan de Charles VII, et Jacques
de Sainte-Marthe, médecin de Henri II, François II
et Henri III.
Après une longue période d'abandon,depuis une douzaine
d'années, M. Antoine Richard redonne vie au manoir
 d'une façon irréprochable.

La Cour aux Moines : sous un logis du XVème siècle
se trouve un site troglodytique monumental qui couvre
une surface de plus de 1000 mètres carrés.
A site exceptionnel, propriétaire exceptionnel :
Jean-Bernard Rousseau a consacré des dizaines
d'années à déblayer ce site et à remonter à la surface
des tonnes de pierres à l'aide de brouettes.

DES SAINTS ET DES ANGES, LES PEINTURES DE LA CATHEDRALE DE POITIERS

               En partenariat avec Les Récréations Châtelaines

                             CONFERENCE le 15 juin
                          par Mme C. Andrault-Schmitt,
                   historienne  de l'Art, université de Poitiers

L'ensemble des peintures murales de la cathédrale était connu,
tant par les observations faites au XIXème siècle que par les
sondages réalisés en 1990. Mais il a fallu préalablement
s'assurer de l'étanchéité du lieu. Aussi le dégagement a-t-il été
accompagné par les restauration des voûtes et des vitraux ;
et la coordination des praticiens autant que le suivi par un
comité scientifique ont nécessité des protocoles lourds.

De fait, les sujets représentés, leur mise en scène, la
préciosité des couleurs, l'attention portée aux vêtements
et coiffures, la suavité des lignes vont bien au delà des
attentes, en révélant une des plus beaux programmes
de peinture murale du gothique rayonnant.
En cette fin du XIIIème siècle, dans une ambiance politique
préparant la papauté d'Avignon, les évêques et les
chanoines du lieu avaient les moyens intellectuels et
financiers nécessaires pour pouvoir commanditer les
meilleurs artistes du temps.

Il s'agissait de circonscrire un oratoire à vocation dévotionnelle
et funéraire, notamment en disposant sur la voûte des
sujets dogmatiques sur des fonds alternativement rouges et bleus
parsemés d'étoiles métalliques dorées. Mais au passage on
modernisait les formes d'un bâti vieux de 100 ans par des
jeux de faux vitraux et des architectures feintes. Ce qui
n'empêche pas une intégration parfaite dans l'ensemble de
l'édifice, grâce à l'évocation de motifs propres à cette
cathédrale et surtout grâce à un accord entre architecture,
sculpture et peinture, spécifique à Poitiers.

NOTRE-DAME-LA-GRANDE à POITIERS

           En partenariat avec Les Récréations Châtelaines

              Le 15 mai, visite de Notre-Dame-La-Grande
      commentée par Mme Sophie Bozier, historienne de l'Art

Trente personnes avaient fait le déplacement pour
écouter Sophie Bozier et découvrir les trésors de cette
église.

Notre-Dame-La-Grande est une église romane dont la
façade est un chef-d'oeuvre unanimement reconnu
dans l'art religieux de cette époque. La façade, colorée à
l'époque, est structurée d'arcatures et encadrée de deux
tourelles. Elle comporte des statues d'apôtres et d'un
pape. Plus haut, le Christ dans une mandorle.
Sous les arcatures on distingue une frise ornée de
scènes bibliques particulièrement intéressantes à
examiner.

Le plan de l'église se compose d'une nef centrale,
qui remonte au XIème siècle, avec des collatéraux
très élevés. Les colonnes et les voûtes ont été repeintes
avec des motifs romano-byzantins au XIXème siècle.

Mais des fresques romanes subsistent au dessus du choeur.
Elles datent du XIIème siècle et seront peut-être restaurées.

22 MARS : A LA RENCONTRE DE L'ACADIE

La première étape de notre sortie était La Maison de l'Acadie
à La Chaussée. Elle présente l'histoire des familles du Loudunais
parties au XVIIème siècle pour fonder une colonie agricole

en Nouvelle France.

L'objet de l'association de  La Maison de l'Acadie concerne
les recherches généalogiques des familles acadiennes et
aussi l'animation de l'histoire acadienne. Nous sommes
reçus par Mme Touret, présidente, qui nous rappelle
l'épopée qu'a subie ce peuple aux XVII et XVIIIème siècles.

En début d'après-midi, déambulation commentée dans
les rues de Châtellerault où les Acadiens firent halte,
de retour en  France et avant de s'installer dans les
fermes de la Ligne Acadienne.

Enfin, découverte de la Ligne Acadienne :
En 1772, le marquis de Pérusse des Cars
 propose d'établir sur ses terres1500 Acadiens.
Il fait bâtir 57 fermes le long d'une voie toute droite
aux environs d'Archigny situé à une trentaine de km
de Châtellerault.

Reçus par des descendants d'Acadiens, nous visitons
l'église Saint-George. Un peu plus loin, le musée acadien
où l'on découvre une pièce d'habitation meublée d'époque,
l'étable et la grange dans laquelle l'épopée tragique du
peuple acadien est racontée à travers un film et de très
nombreux documents.